Mélancolie gothique

Tiens à un fil, on perd son temps,
Se demandant comment agir
Face à la Mort qui démunie.
On prend son temps, gâchant sa vie,
Par des questions, des inepties.
Pourquoi? Comment?
Cela arrive
Toujours aux autres? Sans prévenir?
Mais les sanglots étouffent les mots,
Car les paroles ne veulent rien dire.
Le coeur connaît valses et tangos.
Pourquoi? Comment?
La colère gronde mais retenue
Quand la Mort fauche l'individu,
On se sent seul, on se sent nu.
Vous soulager je ne le puis.
Pourquoi? Comment?
Durant la nuit j'ai entendu
Un pas, un bruit,
Je ne sais plus...

Comme il est des pays où l'on aime mourir
D'autres rives encore où l'on aime à loisir
Je me laisserai choir au bord de tes cils
Espérant que ta main daigne me retenir
Je viens les bras ouverts et le coeur ami
Car tu es mon rivage car tu es mon pays
C'est vers toi que je nage sur ta peau que je vis
Je viens les bras ouverts et le coeur ami
Déposer des caresses et des perles de pluie
Je me laisserai choir au bord de tes cils
Plongeant dans ta rétine car sa lumière m'attire


12/02/04

La clepsydre compte les coups du battement de mon cœur
Qui s’égrènent inutile comme le tour du cadran.
Il est seul, au milieu, d’un nulle part, d’un ailleurs.
Soudain paraît futile, rien ne retient le temps.

De son regard pâlît, par l’orage, par l’espoir.
C’est au fond de ce nid que réside l’éclair !
Car crachant sans répit ainsi te laisse choir…

Dans sa longue robe nuit elle ronronne la belle.
Les douze coups de minuit s’élancent dans l’ombre fière
« je suis lasse te dis-je » puis s’éteint la chandelle.




02/2009